L’ACSF souligne l’impact du renforcement de la pratique sage-femme au Soudan du Sud
Environ 70 parlementaires, membres du personnel politique et employés du gouvernement ont assisté à la réception de l’Association canadienne des sages-femmes (ACSF) sur la Colline du Parlement pour célébrer les contributions des sages-femmes canadiennes partout au pays et dans le monde.
Elles viennent en aide particulièrement au Soudan du Sud, où le projet Renforcer les services de sage-femme au Soudan du Sud, dirigé par le Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) et soutenu entre autres par le gouvernement du Canada, a joué un rôle déterminant dans l’augmentation du nombre de sages-femmes professionnelles qualifiées dans ce pays, passant de 8 à plus de 250 aujourd’hui.
La ministre de la Santé du Canada, Jane Philpott, a ouvert la cérémonie en soulignant l’importance d’avoir formé des sages-femmes au Soudan du Sud. En établissant un parallèle avec sa propre expérience en tant que médecin de famille ayant passé les dix premières années de sa carrière médicale à vivre et à travailler dans des conditions similaires au Niger, la ministre a exprimé son soutien au travail collaboratif de l’ACSF au Soudan du Sud et à son rôle dans la santé reproductive et maternelle.
« Je suis très heureuse d’occuper le poste de ministre de la Santé ici, au Canada, et je continue à chercher des moyens d’être un chef de file en matière de saines naissances. Il est absolument essentiel pour les femmes qui accouchent, mais aussi, bien sûr, pour les petits êtres mis au monde, que l’expérience avant, pendant et après la naissance, dans les mois et années qui suivent, offrent à l’enfant un bon départ dans la vie. […] J’aimerais remercier tous ceux d’entre vous qui investissez votre temps, votre énergie, vos compétences et votre expertise pour contribuer à promouvoir les saines naissances partout dans le monde, et ce sera un honneur de continuer à collaborer avec vous. »
– Jane Philpott, ministre de la Santé du Canada
Se sont ensuivies des salutations de la commanditaire de l’événement, Anju Dhillon, députée de Dorval—Lachine—Lasalle, et de Geeta Lal, conseillère technique supérieure pour le FNUAP, qui a parlé de l’importance que le Canada maintienne son financement pour des projets tels que Renforcer les services de sage-femme au Soudan du Sud.
« J’aimerais particulièrement applaudir l’Association canadienne des sages-femmes […] pour le rôle qu’elle a tenu dans la deuxième phase du programme amorcée l’an dernier. Ses membres ont travaillé sans relâche pour renforcer les capacités de l’association de sages-femmes du Soudan du Sud, améliorer la qualité des sages-femmes et développer le curriculum en obstétrique et en gynécologie en collaboration avec la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada. »
– Geeta Lal, FNUAP
Parlant au nom de la ministre du Développement international et de la Francophonie, Joel Lightbound a réitéré l’engagement inébranlable de la ministre Marie-Claude Bibeau envers l’égalité des genres et le renforcement de l’autonomie économique des femmes et des filles.
« Je peux vous assurer, au nom de la ministre du Développement international, que la promotion de l’égalité des genres et du renforcement de l’autonomie socioéconomique des femmes et des filles sont et demeureront au cœur de tout ce que nous réaliserons. Nous savons que la croissance, la prospérité, la santé et la stabilité dans les pays en développement nécessitent l’émancipation socioéconomique des femmes et des filles. Cependant, il va sans dire que pour y arriver, nous devrons améliorer l’accès aux droits et à la santé sexuelle et reproductive pour toutes. »
– Joel Lightbound, ministre du Développement international et de la Francophonie
Le sage-femme sud-soudanais Justine Mangwi Juma Olimpio, diplômé en 2014 du nouveau programme de formation de trois ans en pratique sage-femme du Catholic Health Training Institute, a vu ses services retenus par le FNUAP en tant que Volontaire des Nations Unies national. Il est un des 17 sages-femmes participant au programme de mentorat entre pairs pour les sages-femmes récemment diplômées. Sous les yeux de sa sage-femme mentor, Nicole McCloud, Justine a fait un touchant compte-rendu de son expérience en tant que sage-homme sud-soudanais participant au projet Renforcer les services de sage-femme au Soudan du Sud.
« Grâce au projet, la formation en pratique sage-femme au Soudan du Sud est finalement sur la bonne voie. Le projet a accru la capacité des Health Sciences Institutes à atteindre des normes internationales en recrutant des enseignants professionnels de calibre mondial et en dotant nos bibliothèques de manuels à jour et d’activités de laboratoire. Notre curriculum répond maintenant aux critères internationaux et la gestion des Health Sciences Institutes s’est grandement améliorée. »
– Justine Mangwi Juma Olimpio, sage-femme homme sud-soudanais
En 2016, l’Association canadienne des sages-femmes (ACSF) s’est jointe au Fonds des Nations Unies pour la population (FNUAP) pour faire une différence au Soudan du Sud, où le taux de mortalité infantile est de 105 pour 1000 naissances vivantes (plus de 20 fois celui du Canada) et le taux de mortalité maternelle est de 2054 pour 100 000 naissances vivantes (celui du Canada est de 11). Un facteur important de ces décès est une grave pénurie de professionnels de la santé spécialisés avec les mères et les nouveau-nés. Katrina Kilroy, présidente de l’ACSF, explique la situation :
« Guidé par des sages-femmes canadiennes expérimentées et fondé sur des collaborations similaires dans cinq autres pays en développement, notre rôle a constitué à contribuer au renforcement des capacités des sages-femmes et d’autres professionnels de la santé du pays. »
L’approche de l’ACSF en matière de travail international est fondée sur la réciprocité, le respect et la durabilité. Ces objectifs sont atteints notamment grâce au modèle de jumelage unique de l’ACSF qui met l’accent sur le renforcement des capacités réciproque entre professionnels de la santé. En plus de mieux répondre aux besoins des personnes soutenues, cette approche motive les sages-femmes du Canada qui participent. Les sages-femmes canadiennes reviennent avec de nouvelles compétences ainsi qu’une perspective élargie de leur profession qui les aide à travailler auprès d’une diversité de mères et de familles canadiennes.