Aller au contenu

Un appel à de nouvelles mesures pour remédier au racisme systémique dans les soins de santé

La Dre Onye Nnorom prononcera un discours d’ouverture sur les effets du racisme sur la santé

Selon la Dre Onye Nnorom, médecin de famille et spécialiste en santé publique et en médecine préventive affiliée à l’Université de Toronto, le racisme systémique dans le réseau canadien de soins de santé est une réalité de la vie des Autochtones, des personnes de couleur et des nouveaux arrivants au pays.

Dre Nnorom prononcera l’allocution d’ouverture lors du 17e Congrès annuel de l’Association canadienne des sages‑femmes (ACSF) qui aura lieu du 17 au 19 octobre au Hilton Lac‑Leamy à Gatineau (Québec).

« Les enjeux sociaux, comme les inégalités économiques et les préjugés culturels, sont des facteurs qui contribuent au racisme systémique au sein du système canadien de soins de santé. Là où le bât blesse, cependant, c’est qu’au Canada, dans le système de santé, nous ne recueillons pas systématiquement des renseignements sur la race ou l’appartenance ethnique. Si nous voulons générer davantage de résultats positifs en matière de santé, nous devons être capables de recueillir les données nécessaires pour identifier les inégalités. Des chercheurs des États‑Unis et du Royaume‑Uni ont étudié les effets que le stress causé par le racisme systémique et interpersonnel dans les soins de santé peut avoir sur la santé maternelle et fœtal. Nous devons faire la même chose au Canada. »

– Dre Onye Nnorom, MDCM, CCFP, MPH, FRCPC

DÉFENSE DES INTÉRÊTS ET DÉVELOPPEMENT PROFESSIONNEL

« Pour résoudre une question aussi délicate que le racisme systémique dans la pratique sage‑femme et dans le système de santé en général, il est nécessaire de défendre les intérêts des personnes touchées, de faire de la recherche et de faire preuve de volonté politique. En tant que porte‑parole nationale des sages‑femmes, il est de notre responsabilité de nous exprimer avec force dans la lutte contre le racisme systémique. Les biais inconscients et la discrimination, qu’ils soient intentionnels ou pas, doivent être identifiés et exclus de notre travail et de celui des autres intervenants du système de santé. »

– Katrina Kilroy, RM, présidente de l’ACSF

RÔLE DU RACISME SUR LA SANTÉ ET LE BIEN‑ÊTRE DES PEUPLES AUTOCHTONES

Au Canada et ailleurs dans le monde, les effets de la colonisation se font sentir profondément sur la santé des peuples autochtones. Nathalie Pambrun, sage‑femme métisse faisant partie du National Aboriginal Council of Midwives et présidente élue de l’ACSF, insiste sur l’importance de la défense des droits de la personne pour les clientes et clients qui sont victimes d’oppression et de racisme dans le système de soins de santé.

« Pour véritablement combattre le racisme systémique, nous devons reconnaître à quel point le colonialisme a détérioré les structures sociales autochtones traditionnelles. Peu de politiques protègent ou reflètent réellement les visions autochtones du monde, et elles servent encore moins les intérêts des peuples autochtones en matière de santé. »

– Nathalie Pambrun, RM, présidente élue de l’ACSF

La défense des droits est un élément important de la pratique sage‑femme autochtone. La trésorière de l’ACSF, Sara Wolfe, une sage‑femme autochtone et membre fondatrice de Seventh Generation Midwives Toronto, est l’une de ces défenseures. Elle faisait partie des principaux chercheurs du projet intitulé Our Health Counts Toronto, qui a recueilli des données sur les communautés autochtones en milieu urbain de Toronto.

« La collecte de données est essentielle pour entraîner un changement substantiel. Nous ne pouvons nous permettre de passer à côté de certaines personnes ou d’autoriser que des gens passent à travers les mailles du filet. L’utilisation de données qui démontrent de façon fidèle la réalité des personnes autochtones peut constituer un élément important dans l’élaboration de politiques aidant les communautés à surmonter les obstacles systémiques. Il nous faut davantage d’études approfondies de ce type partout au pays. »

– Sara Wolfe, RM

L’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 de Statistique Canada a révélé que 19 265 personnes autochtones habitent Toronto. L’étude Our Health Counts a pour sa part estimé la population entre 34 000 et 69 000 personnes.

Le Congrès de l’ACSF offre l’occasion aux sages‑femmes de se pencher sur de grands enjeux, d’acquérir de nouvelles compétences cliniques, de se tenir au courant des derniers développements en matière de recherche et de pratiques et de contribuer à une vision d’avenir de la pratique sage‑femme. Nouvellement cette année, les participantes et participants sont conviés à un Symposium sur la santé mondiale lors du premier jour du Congrès.

ACSF

L’Association canadienne des sages-femmes (ACSF) est l’organisme national qui représente les sages‑femmes et la profession sage‑femme au Canada. L’ACSF appuie le National Aboriginal Council of Midwives (NACM) en tant que voix de la pratique sage‑femme autochtone. La mission de l’ACSF consiste à offrir un leadership et à défendre les intérêts de la profession de sage‑femme à travers le Canada en tant que profession autonome, réglementée et financée par l’État, qui joue un rôle essentiel dans les soins maternels et infantiles primaires. L’ACSF favorise le développement de la profession dans l’intérêt public et apporte le point de vue des sages‑femmes dans le contexte de la politique nationale de la santé.

La vision de l’Association canadienne des sages‑femmes (ACSF) est que la profession sage‑femme est une pratique fondamentale dans les services de santé maternelle et infantile et que toutes personnes au Canada puissent avoir accès aux soins d’une sage‑femme pour elles‑mêmes et pour leur bébé.


Contact :
Eby Heller
Directrice des politiques et communications, ACSF
eheller@canadianmidwives.org
Téléphone cellulaire​ : 514 585‑2760

Communiqué de presse