En temps de crise, les sages-femmes offrent une présence bienveillante. Nous donnons une voix à celles et ceux qui ont été réduits au silence. Même lorsque l’espoir semble enfoui sous les inondations, les feux et l’instabilité croissante, nous persistons – parce qu’il le faut. Parce que c’est ce que nous faisons.
Les sages-femmes autochtones ont toujours su que la Terre, tout comme le corps, sait quoi faire. Elle sait aussi se régénérer. Elle mue, se renouvelle et guérit. Elle est résiliente, comme un parent, comme une mère. Mais la guérison prend du temps. La guérison demande de l’action. Et des soins.
Les sages-femmes sont indispensables aux systèmes de santé et sont nécessaires pour garantir la justice reproductive. La crise climatique est aussi une crise des soins, rémunérés et non-rémunérés. – elle perturbe des vies et a des conséquences disproportionnées sur les communautés autochtones, noires, racisées et 2ELLGBTQI+ et sur les populations du Sud. Elle menace le droit d’accoucher et d’être parent en toute sécurité et le droit de bénéficier de soins de santé sexuelle et reproductive réguliers.
Cette prise de position est née d’une résolution des membres lors d’une AGA de l’ACSF en 2019. Elle est le résultat d’une collaboration entre des sages-femmes, le personnel de l’ACSF, des partenaires et des spécialistes en sciences du climat. Plus qu’une prise de position, c’est un appel à l’action. La justice reproductive et la justice climatique sont une seule et même chose. Nous devons agir maintenant pour protéger les droits, l’équité et l’avenir des soins pour les familles partout dans le monde.
Un autre monde est possible, et nous sommes déterminées à aller de l’avant, vers quelque chose de plus fort, de plus équitable. Car il s’agit de renouveau.
Ce ne sera pas facile, mais nous y arriverons.
CJ Blennerhassett,
President.e
Association canadienne des sage-femmes
