De Haïti au Soudan du Sud et de la Somalie à la Tanzanie, les partenaires mondiaux de l’ACSF continuent de faire preuve d’une force et d’une résilience extraordinaires dans la promotion de la santé et des droits sexuels et reproductifs. Ensemble, nous ouvrons la voie à des changements durables en misant sur des formations novatrices, la défense des intérêts et la mobilisation communautaire. Qu’il s’agisse de soutenir le perfectionnement professionnel des sages-femmes, d’amplifier la voix des jeunes ou de renforcer les systèmes de santé, ces partenariats prouvent que les solutions locales fondées sur la confiance, la sécurité culturelle et la collaboration sont la clé d’un changement durable.
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NOUVELLES MONDIALES
En juin, Kariane St Denis a participé à la conférence annuelle du Partnership for Economic Policy, à Nairobi, dans le cadre du projet d’apprentissage et de gestion des connaissances financé par Affaires mondiales Canada. Dans le cadre du programme de mentorat en suivi, évaluation et apprentissage (MEL Mentorship Program), elle a pris la parole à la séance « MEL in Action », établissant des liens avec de petites et moyennes organisations (PMO), des chercheur·euse·s et des expert·e·s en politiques afin de renforcer l’évaluation des retombées et d’influencer l’élaboration des politiques.
(ATENCIÓN SEGURA RESPETUOSA (Soins sécuritaires et respectueux)

Dans un pays confronté à des défis économiques persistants et à un système de santé fragilisé, les communautés rurales et autochtones du Venezuela dépendent souvent des sages-femmes traditionnelles pour des soins essentiels. Malgré leur rôle vital, leurs savoirs restent sous-évalués et ne bénéficient d’aucune protection légale.
Première Rencontre des Sages-femmes au Venezuela
Le 22 août 2025, la première Rencontre nationale des sages-femmes autochtones, « Sages-femmes entrelacées, tissant des fils d’espoir », s’est tenue au Planétarium Simón Bolívar à Santa Cruz de Mara, dans l’État de Zulia. Quarante-six participantes étaient présentes, parmi lesquelles des sages-femmes venues d’Amazonas, Apure, Bolívar, Delta Amacuro et Zulia, ainsi que des représentantes de l’Université des sciences de la santé, de l’UNFPA, du Ministère du Pouvoir populaire pour la santé, de l’Association canadienne des sages-femmes et du SAOI.
L’événement visait à accroître la visibilité, à renforcer les réseaux et à élaborer des propositions selon une approche interculturelle et spirituelle. Les discussions ont porté sur la planification familiale, la formation de nouvelles sages-femmes, la collaboration avec le système de santé et le plaidoyer juridique. La rencontre s’est conclue par de la musique et des danses ancestrales, et a produit des propositions communes ainsi qu’un manifeste affirmant le rôle des sages-femmes dans une santé équitable. dervalued and lacks legal protection.
PROJET HR4 (Ressources humaines pour la santé et les droits sexuels et reproductif en Soudan de sud)

La situation est grave au Soudan du Sud. Mais malgré l’instabilité politique et l’intensification de la crise humanitaire, les sages-femmes et les jeunes intervenant·e·s continuent de tracer la voie grâce à leur grande résilience.
Par l’entremise du projet HR4, financé par Affaires mondiales Canada et dirigé par le FNUAP, l’ACSF et ses partenaires font progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) au Soudan du Sud par une approche à multiples volets.
Cinq documents de plaidoyer et fiches d’information reprenant des messages clés du Manuel de planification familiale et de la Stratégie de communication pour le changement social et comportemental (SBCC) ont été élaborés. À travers une série de rencontres avec les partenaires de mise en œuvre et en collaboration avec le ministère de la Santé, l’ACSF a développé la campagne Get the Facts, mise en valeur par un ensemble interactif de cartes transmettant des informations en SSR de façon dynamique et ludifiée. Plus de 1 000 livrets seront distribués aux jeunes au Soudan du Sud afin de tester l’approche et de recueillir leurs commentaires.
L’ACSF a tenu une série d’ateliers sur la durabilité à l’intention de ses partenaires de mise en œuvre, couvrant des thèmes essentiels tels que les opérations, le financement et la collecte de fonds, ainsi que les communications, le plaidoyer et l’engagement communautaire. Chaque séance était conçue pour servir à l’élaboration d’un plan de durabilité utilisable.
Les échanges d’apprentissage Sud-Sud contribuent à renforcer durablement les capacités du SSNAMA et du NAMCOSS, notamment grâce aux progrès réalisés sur le projet de loi relatif à la réglementation des soins infirmiers et de la pratique sage-femme.
La mobilisation des jeunes est florissante : la station de radio Zone 72 rejoint désormais plus de 900 000 auditeur·rice·s chaque semaine et ses épisodes diffusés en direct sur Facebook affichent presque le double d’interactions par rapport à l’an dernier. En mai, l’accent mis sur la fistule obstétricale a permis de diffuser des témoignages bouleversants de survivantes, qui ont rejoint plus de 15 000 personnes sur Facebook Live. À la suite de l’agression sexuelle d’une jeune femme, filmée et partagée sur les réseaux sociaux, l’équipe de Zone 72 a choisi d’aborder la montée de la violence des gangs, les enjeux liés au consentement et leurs répercussions sur la santé mentale des jeunes du pays.
PASSREL (Projet d’appui à la santé sexuelle et reproductive égalitaire en Haiti)

Haïti fait face à une crise humanitaire parmi les plus graves jamais connues, marquée par l’escalade de la violence des gangs, les déplacements massifs, la famine et les violences sexuelles généralisées. On compte plus de 1,5 million de personnes déplacées et plus de 1 500 décès ce printemps seulement. Malgré tout, les sages-femmes continuent de mettre leur propre sécurité en jeu pour soutenir les femmes et les familles. Le Projet d’appui à la santé sexuelle et reproductive égalitaire (PASSREL) est financé par Affaires mondiales Canada et mis en œuvre par la Fondation Paul Gérin-Lajoie, l’ACSF et la Société des obstétriciens et gynécologues du Canada (SOGC).
L’Association des sages-femmes d’Haïti (ASFH) ouvre une nouvelle clinique de santé sexuelle et reproductive
Le 12 juin 2025, l’ASFH a officiellement inauguré sa nouvelle clinique de santé sexuelle et reproductive à Delmas 33, Port-au-Prince. Dotée d’une équipe de sages-femmes qualifiées, cette clinique proposera gratuitement des services tels que la planification familiale, les consultations prénatales et gynécologiques, le dépistage des ITS/VIH, le dépistage du cancer du col de l’utérus et l’éducation à la santé des jeunes. Elle est conçue pour offrir des soins accessibles, de qualité et centrés sur la communauté.
Cette initiative s’inscrit dans le plan stratégique 2024-2027 de l’ASFH, qui accorde une priorité à l’accessibilité, à la qualité des soins et à la participation active de la communauté en matière de santé sexuelle et reproductive.
PROJET SMIT Thamini Uzazi Salama (Renforcement de la profession de sage-femme en Tanzanie)

Alors que la Tanzanie travaille à renforcer son système de santé à l’approche des élections nationales, les sages-femmes demeurent essentielles à la survie des mères et des nouveau-nés, grâce à leur formation, à leur esprit d’innovation et aux soins communautaires qu’elles offrent, et ce, malgré des ressources et des infrastructures limitées. Le projet SMIT est financé par le gouvernement du Canada, par l’entremise d’Affaires mondiales Canada (AMC), et dirigé par le FNUAP.
« Ma formation en urgences obstétricales m’a donné les moyens de sauver des vies. Je veux m’assurer que d’autres sages-femmes puissent à leur tour acquérir ces compétences vitales. »
En février 2025, l’Association des sages-femmes de Tanzanie (TAMA), en partenariat avec l’ACSF et le ministère de la Santé de la Tanzanie, a offert une formation de cinq jours en compétences d’urgence obstétricale pour les sages-femmes dans le cadre du projet Thamini Uzazi Salama/Renforcer la profession de sage-femme en Tanzanie (Strengthening Midwifery in Tanzania – SMIT), financé par AMC.
Un total de 180 sages-femmes (57 hommes et 123 femmes) des régions de Dar es-Salaam et de Shinyanga ont pris part à la formation, représentant 131 établissements de santé, dont des hôpitaux, des centres de santé et des dispensaires. La formation a renforcé leur capacité à reconnaître et à prendre en charge les complications potentiellement mortelles pendant le travail et l’accouchement, comme l’hémorragie obstétricale, l’éclampsie et d’autres urgences.
En renforçant à la fois la confiance et la maîtrise de ces compétences vitales, la formation contribue à assurer des accouchements plus sécuritaires pour les mères et les nouveau-nés, tout en participant à la réduction de la mortalité maternelle et néonatale en Tanzanie.
SMART-SMR Soins maternels respectueux au Soudan du Sud et en République démocratique du Congo

“« J’ai appris que les soins de maternité respectueux sont un droit universel. Chaque femme a le droit d’être traitée avec respect pendant sa grossesse et son accouchement… Je passe maintenant plus de temps avec mes clientes grâce aux SMR. Ces principes m’aident à établir des liens avec elles. –Janet, sage-femme à l’hôpital d’enseignement de Juba, Soudan du Sud
Le projet SMART-SMR (soins de maternité respectueux), la toute première initiative internationale entièrement dirigée par l’ACSF, s’est achevé au début de l’année 2025 après trois ans d’activité en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud. Financé par Affaires mondiales Canada, le projet s’est donné un objectif simple, mais puissant : garantir à chaque femme le droit à des soins empreints de dignité, culturellement sécuritaires et offerts avec compassion durant la grossesse et l’accouchement.
Les résultats parlent d’eux-mêmes. En RDC, la part des prestataires pouvant citer trois éléments essentiels des soins de maternité respectueux est passée de 5 % à 96 %. Au Soudan du Sud, elle est montée de 11 % à 70 %. Les expériences de naissance positives ont également fait un saut spectaculaire, passant de 8,7 % à 100 % en RDC et de 55 % à 75,3 % au Soudan du Sud.
Dans 40 établissements, des équipes d’amélioration de la qualité dirigées par des sages-femmes se sont attaquées aux obstacles systémiques, par l’ajout de paravents, l’acquisition de tensiomètres, l’amélioration des mesures d’hygiène et la création de « coins bébé » accueillants. Au Soudan du Sud, l’émission radio Ask the Midwife a rejoint 16 400 auditeur·rice·s chaque mois, ouvrant la voie à des discussions franches sur la santé maternelle. En RDC, des cliniques mobiles et une troupe de théâtre axée sur la pratique sage-femme ont permis d’offrir des services et une éducation sur les droits à plus de 2 000 femmes.
Comme le souligne la chargée de projet Kariane St-Denis : « Ces sages-femmes ont fait preuve d’une détermination et d’une résilience remarquables… un véritable modèle de changement durable, fondé sur les droits et mené par les sages-femmes. »
Lire l’article au complet : https://canadianmidwives.org/fr/les-sages-femmes-montrent-le-chemin-soins-respectueux-en-rdc-et-au-soudan-du-sud/
Projet SMILES Sages-femmes somaliennes pour l’amélioration des conditions de vie et la promotion de la santé sexuelle et reproductive

Malgré les enjeux humanitaires et de sécurité qui perdurent en Somalie, le secteur de la santé du pays innove. Les sages-femmes élargissent l’accès à des soins vitaux et fondés sur les droits de la personne pour les femmes et les filles grâce à la formation, au renforcement des systèmes et à la mobilisation communautaire.
Le projet SMILES (Sages-femmes somaliennes pour l’amélioration des conditions de vie et la promotion de la santé sexuelle et reproductive) a été lancé au printemps 2025. Il s’agit d’une initiative quinquennale financée par Affaires mondiales Canada et dirigée par CARE Canada, en partenariat avec CARE Somalia, l’ACSF et les associations de sages-femmes somaliennes SOMA, PAM et SLNMA. S’appuyant sur le succès du projet SMEPS, SMILES prévoit de former des sages-femmes, de renforcer les écoles de formation en pratique sage-femme et les établissements de santé et d’élargir l’accès aux services de santé sexuelle et reproductive pour plus de 335 000 personnes – en particulier les femmes, les adolescentes et les communautés marginalisées – dans les régions de Galgaduud, du Bas-Juba, du Puntland et du Somaliland. Les activités devraient commencer officiellement en octobre.
« Ce projet aura une incidence majeure sur notre capacité à offrir des soins aux femmes en Somalie », souligne Marian, une jeune sage-femme de Mogadiscio.
Pour en savoir plus : https://canadianmidwives.org/fr/acsf-mondial-annonce-un-nouveau-projet/
(TRUST) Les voix des femmes, le leadership des sages-femmes pour une santé résiliente

L’ACSF lance le projet TRUST – Les voix des femmes, le leadership des sages-femmes pour une santé résiliente.
L’Association canadienne des sages-femmes (ACSF) a lancé le projet TRUST – Les voix des femmes, le leadership des sages-femmes pour une santé résiliente, une initiative quinquennale de 8,5 millions de dollars financée par Affaires mondiales Canada. Ce projet vise à renforcer les systèmes de santé et à faire progresser la santé et les droits sexuels et reproductifs (SDSR) des femmes et des filles au Malawi et au Soudan du Sud.
En travaillant main dans la main avec les associations locales de sages-femmes et des partenaires internationaux, le projet TRUST place les organisations de santé des femmes au cœur des changements systémiques. Le projet vise à renforcer le leadership des sages-femmes, à améliorer l’éducation et la formation, et à promouvoir un plaidoyer inclusif, axé sur les droits et la justice climatique, afin que même les communautés les plus marginalisées aient accès à des soins de qualité.
Les enjeux sont de taille : le Malawi et le Soudan du Sud affichent parmi les taux de mortalité maternelle et néonatale les plus élevés au monde, aggravés par les inégalités de genre, les effets des changements climatiques et le manque d’accès à des professionnel·le·s de santé qualifié·e·s. Le projet TRUST agit concrètement avec l’objectif de former plus de 650 sages-femmes, d’améliorer les soins pour plus de 108 000 femmes enceintes chaque année et de rejoindre jusqu’à 1,5 million de personnes grâce à des activités de sensibilisation et plaidoyer.
Parmi les premières étapes franchies au printemps 2025 :
- Une mobilisation directe avec les partenaires et parties prenantes au Malawi.
- Un atelier de cinq jours en Éthiopie pour élaborer le plan de mise en œuvre du projet avec l’ensemble des partenaires.
- Un échange international avec l’Association éthiopienne de sages-femmes afin de transmettre les meilleures pratiques en matière de leadership et de formation en pratique sage-femme.
En plaçant la voix des sages-femmes au cœur de la réforme des systèmes de santé, le projet TRUST contribue à bâtir des systèmes résilients, aptes à fournir des services de SDSR équitables et de grande qualité, tout en transformant l’avenir des soins destinés aux femmes et aux filles.
Pour en savoir plus sur le projet TRUST :