L’Association canadienne des sages-femmes (ACSF) et le National Aboriginal Council of Midwives (NACM) ont ensemble témoigné devant le comité permanent de la santé de la Chambre des communes dans le cadre de l’étude du projet de loi C-608, Loi instituant la Journée nationale de la sage-femme.
Ce projet de loi, déposé par la députée Rosane Doré Lefebvre, a reçu l’appui unanime de tous les partis politiques lors de sa deuxième lecture le 19 novembre 2014. Le 5 mai est déjà reconnu comme la Journée internationale de la sage-femme et ce projet de loi marque une étape importante pour la reconnaissance de la contribution importante des sages-femmes en tant que fournisseurs de soins de santé maternels et néonataux de première ligne partout au pays et pour reconnaître le 5 mai comme la Journée nationale de la sage-femme ici au Canada.
Pendant son témoignage devant le comité, Emmanuelle Hébert, présidente de l’ACSF, a souligné les aspects importants de la pratique sage-femme ainsi que les obstacles qui existent pour accéder à ces soins, particulièrement dans les provinces et les territoires où la profession est encore non réglementée et non couverte par le régime d’assurance maladie public (au Nouveau-Brunswick, à Terre-Neuve-et-Labrador, à l’Île-du-Prince-Édouard et au Yukon) et dans les compétences fédérales.
« Les sages-femmes peuvent jouer un rôle important pour assurer un meilleur accès aux soins pour les femmes et leurs bébés, » explique Emmanuelle Hébert, présidente de l’ACSF. « L’ACSF croit fermement que le projet de loi C-608 est une étape importante pour la reconnaissance de la contribution essentielle des sages-femmes à des soins de maternité sécuritaires et de qualité pour les familles et du rôle important que les sages-femmes jouent dans la mise au monde de milliers de bébés en santé au Canada, » a conclu Mme Hébert.
« NACM croit que le projet de loi apportera une plus grande visibilité au travail important que font les sages-femmes autochtones pour la santé et la guérison de leurs communautés, » explique Ellen Blais, co-présidente de NACM. « Les sages-femmes autochtones ont toujours été les porteuses des connaissances traditionnelles pour des accouchements sécuritaires dans les communautés. Mais depuis une centaine d’années, leur travail est devenu presque invisible à cause de la médicalisation de la naissance. Nous travaillons fort pour réclamer notre rôle et le projet de loi C-608 apportera un appui important, » a conclu Mme Blais.
En juin 2017, le Canada sera l’hôte du Congrès mondial de la Confédération internationale des sages-femmes qui se tiendra à Toronto. Plus de 4 000 sages-femmes et professionnels de soins de maternité du monde entier seront au Canada pour apprendre et discuter sur les questions concernant la santé maternelle et infantile. L’ACSF et NACM considèrent que cet événement sera une occasion unique pour le Canada de démontrer au monde son leadership dans la prestation de services de santé maternels et infantiles sécuritaires, équitables et efficaces pour tous les Canadiens et Canadiennes et les gens du monde entier.
À propos de la profession de sage-femme au Canada
Il y a actuellement un peu plus de 1 300 sages-femmes en exercice au Canada.
Les sages-femmes fournissent des soins de santé de première ligne et font partie du système de soin de santé de la plupart des provinces et territoires du Canada. Elles assistent les femmes durant leur grossesse, pendant leur accouchement et à la période de post-partum.
L’Association canadienne des sages-femmes (ACSF) est l’organisation nationale qui représente les sages-femmes et la profession de sage-femme au Canada. La mission de l’ACSF consiste à ouvrir la voie et à assurer un soutien à la profession de sage-femme en tant que profession réglementée, financée par l’État, qui joue un rôle vital au sein du système de soins de maternité primaires dans l’ensemble des provinces et des territoires. La mission de l’ACSF consiste à ouvrir la voie et à assurer un soutien à la profession de sage-femme en tant que profession réglementée, financée par l’État, qui joue un rôle vital au sein du système de soins de maternité primaires dans l’ensemble des provinces et des territoires.
Le National Aboriginal Council of Midwives est un groupe diversifié de sages-femmes provenant de toutes les régions du Canada et représentant les communautés des Premières nations, des Inuits et des Métis. Nous reconnaissons l’importance capitale d’une bonne santé et du bien-être des mères autochtones et de leurs bébés dans l’émancipation des familles et des communautés autochtones. Nous militons pour la restauration des programmes de formation des sages-femmes, la prestation des services de sage-femme et le choix du lieu de naissance pour toutes les communautés autochtones, conformément à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones. En tant que membres actifs de l’Association canadienne des sages-femmes, nous représentons les besoins relatifs au développement professionnel et à la pratique des sages-femmes autochtones devant les autorités en santé responsables au Canada et la communauté internationale.