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Rassemblement du NACM est axé sur l’éducation

L’occasion du 10e anniversaire de la création officielle du NACM, plus de 30 membres se sont réunis à Kitigan Zibi les 20 et 21 octobre. Le rassemblement du NACM, c’est l’occasion pour les membres de créer des liens, de partager au sujet de leur travail et de leur communauté, d’apprendre et de planifier l’avenir de la pratique sage‑femme autochtone au Canada.

Lors du rassemblement, les membres du NACM ont pris le temps de rendre hommage aux sages‑femmes aînées Lesley Paulette, Darlene Birch, Akinisie Qumulak et Leah Qinuajuak. Mandy Commanda, membre du NACM, a aussi dévoilé l’étendue de son travail pour amener la pratique sage‑femme dans sa communauté de Kitigan Zibi.

Avec comme thème de l’événement cette année Là où il y a des services, il y aura de la formation, les membres ont consacré la majeure partie de leur temps à discuter du Projet des compétences fondamentales et à partager leur vision de la stratégie du NACM en matière de formation.

Les membres ont remercié Melissa Brown pour son travail de coprésidente au cours des deux dernières années et ont souhaité la bienvenue à Claire Dion Fletcher au poste de coprésidente aux côtés de Carol Couchie. Claire pratique le métier de sage‑femme au centre Seventh Generation Midwives à Toronto. Elle est chargée de cours et coordonnatrice des étudiants autochtones au programme de formation en pratique sage‑femme de l’Université de Ryerson.


Le projet des compétences fondamentales des sages‑femmes autochtones

La vision du NACM sur l’éducation, Là où il y a des services, il y aura de la formation, est ce qui a inspiré sa vision pour commencer à structurer les compétences fondamentales de la pratique sage‑femme autochtone. Le Projet des compétences fondamentales vise à améliorer le parcours menant à la formation, à décoloniser les expériences de formation et à favoriser la rétention.

Il vise aussi à développer un cadre de compétences national pour la pratique sage‑femme autochtone qui servira de norme professionnelle nationale et à réaliser un sondage professionnel pour déterminer la taille et le profil du secteur de la pratique sage‑femme autochtone, l’attrition prévue et les modèles d’emploi anticipés pour le futur. Le dernier volet du projet porte sur l’élaboration d’une stratégie de mobilisation dupublic avec le gouvernement, les associations de sages‑femmes, les programmes de formation en pratique sage‑femme et les autres intervenants au Canada.

Le coup d’envoi du projet a été donné en juillet dernier à Toronto alors que se rencontraient les membres d’un groupe représentant les sages‑femmes autochtones issues de diverses régions, composé de sages‑femmes des Premières Nations, inuites et métisses, autant des sages‑femmes inscrites que d’autres exerçant en vertu de l’exemption, possédant des niveaux d’expérience différent. Au cours de la rencontre animée par The Competency Group, les sages‑femmes ont consacré deux journées à déterminer les rôles uniques des sages-femmes autochtones et les différents aspects des soins qu’elles prodiguent.

Trop nombreux sont les Autochtones qui doivent voyager des centaines de kilomètres pour donner naissance, une réalité qui se reflète également dans leur accès aux programmes de formation. Ce projet vise donc à créer diverses voies d’entrée pour les aspirantes sages‑femmes autochtones tout en appuyant les sages‑femmes autochtones dans la mise en place de pratiques au sein des communautés où elles habitent afin de rapprocher les accouchements de la maison.

Cheryllee Bourgeois, membre du NACM, est responsable du projet pour soutenir l’élaboration du cadre de travail et Evelyn George, aussi membre du NACM, travaille à titre de coordonnatrice du développement de partenariats pour appuyer la stratégie de mobilisation du public. Le projet est mené en partenariat avec Save the Children Canada et financé par Johnson & Johnson. Il prendra fin en juillet 2019.