Message de la présidente
Pour les sages-femmes au Canada et dans le monde, l’année a été marquée par des gains et des pertes, le tout dans le contexte du changement climatique et d’une pandémie en cours. À l’échelle mondiale, nous sommes confrontés à une pénurie de près d’un million de sages-femmes d’ici 2030, et à une pénurie de 9 000 sages-femmes au Canada. Alors que les personnes identifiées comme femmes constituent la majeure partie du personnel de santé, nous ne sommes que trop conscients que nous sommes largement sous-représentés dans les postes de direction.
Au Yukon et à Terre-Neuve-et-Labrador, la profession de sage-femme a été réglementée, puis suspendue. Ces douloureuses expansions et rétractations sont des remises à zéro nécessaires dans le cadre d’un long et difficile voyage visant à concrétiser l’impact prévu de l’ACSF, à savoir un accès équitable à d’excellents services de sages-femmes en matière de sexualité, de procréation et de soins aux nouveau-nés pour tous. Face aux pertes, il y a eu des victoires simultanées, y compris l’optimisation de la portée pour permettre aux sages-femmes de pratiquer l’avortement médical au Québec, le maintien de la décision du Tribunal des droits de la personne de l’Ontario en faveur de l’Association des sages-femmes de l’Ontario (AOM), et la relance du programme de formation des sages-femmes au Manitoba. Ces luttes et ces triomphes nous ont permis de nous concentrer sur le renforcement des associations professionnelles.